Les cabanes en pierre sèche

Dans les guides, elles sont appelées à tort bories alors qu’en occitan le mot boria désigne une ferme. Le mot cabane lui vient de l’occitan cabana qui signifie petit bâtiment en pierre sèche.

Généralement rondes, sans charpente ni mortier, leur technique de construction est un art. Les matériaux sont le plus souvent pris sur place.

Partant d’un mas placé au centre de la future cabane, le bâtisseur trace au cordeau un cercle matérialisant la surface désirée. La méthode de la construction du mur est la même que celle des murets en pierre sèche : appui sur un affleurement de roche, pierres choisies à l’œil, parfois légèrement retouchées. Les ouvertures  sont souvent composées de deux jambages verticaux monolithiques soutenant le linteau de pierre ou de bois. On aménage parfois à l’intérieur du mur circulaire une niche, un banc, une minuscule fenêtre.

La confection de la toiture, tout comme celle d’un pigeonnier, exige une grande habileté. Si le principe en est simple, la réalisation est difficile. Chaque assise circulaire doit recevoir à son tour la suivante. Pas de coffrage. Les couronnes se rétrécissent un peu plus à chaque fois en tenant compte du toit. C’est un travail de précision. L’orifice terminal est fermé par une large dalle plate souvent sommée d’une pierre « quillée ».

Dans les champs, les cabanes pouvaient servir à remiser les outils. Dans les bois, certaines accueillaient les bûcherons, bergers, charbonniers ou même des braconniers.  Proches des habitations, on trouve la cabane-poulailler, la cabane- bergerie, la cabane-étable et parfois celle qui abrite un point d’eau devenant un puits couvert.

Survivances d’un passé pas si lointain et des hautes qualités architecturales paysannes, elles méritent le regard et le respect.

 

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